Pour une politique écologique cohérente : résister aux agressions externes


 
TROISIÈME PARTIE :
RÉSISTER AUX AGRESSIONS EXTERNES



Les pollutions les plus graves ne trouvent pas leur origine principale sur le territoire de la
commune. Les résolutions du conseil municipal de Ventabren ne suffiront donc pas à nous
en préserver. Faut-il pour autant les ignorer ? Au contraire, en les dénonçant devant l´opinion
publique, en interpellant les services de l´Etat et en coordonnant notre action avec tous ceux
qui luttent sur ce terrain, nous pouvons contribuer à améliorer notre environnement à
Ventabren comme ailleurs.




La pollution atmosphérique

Il s´agit d´un véritable problème de santé publique, à Ventabren et dans toutes les
Bouches-du-Rhône. Les plus affectés sont les enfants, les personnes âgées et celles qui
souffrent de maladies respiratoires ou cardio-vasculaires. Les épisodes de pollution se
traduisent directement par une hausse des actes médicaux, de la consommation de
médicaments et des hospitalisations. Les deux sources principales de pollution sont les
autoroutes et les usines chimiques du pourtour
de l´Étang de Berre.

Les principaux épisodes de pollution :
- la pollution au soufre en hiver dans certaines conditions climatiques
- la pollution à l´ozone en cas de fort ensoleillement

Les remèdes sont bien connus mais utilisés parcimonieusement. Ils relèvent de décisions
politiques dont le niveau dépasse celui de la commune. Pour la pollution au soufre, la
solution est entre les mains des industriels : diminuer les rejets et donc l´activité, ou utiliser
du pétrole moins soufré qui coûte plus cher.
Le préfet peut imposer ces mesures, mais il le
fait rarement, lorsque les taux de pollution sont déjà élevés et il n´a pas les moyens de
contrôler les rejets à la source des cheminées d´usines qui restent sous le contrôle des
industriels.


Nous devons exiger que les industriels diminuent leurs rejets toxiques en s'équipant de
filtres correctement entretenus. Il faut que les mesures d´alerte soient prises préventivement
lorsque les prévisions météo permettent de
prévoir les épisodes de pollution grave.

Il faut que les services de la DRIRE aient les moyens de contrôler les rejets à la source.
Ces mesures coûtent de l´argent, c´est vrai. Mais il n´y a aucune raison que notre santé fasse
partie des dégâts collatéraux de l´industrie chimique.


La production d´ozone est le résultat de l´action du soleil sur une combinaison de polluants
primaires émis par les industries, les stations d´essence et les véhicules automobiles. Il est
beaucoup plus difficile de lutter efficacement contre cette pollution qui s´installe sur de longues
périodes en été. La mesure la plus efficace est de réduire drastiquement la circulation
automobile et pas seulement la vitesse des véhicules. Cette mesure a été adoptée avec de
bons résultats dans la ville d´Athènes. Elle relève d´une décision préfectorale. Sur le moyen
terme, le développement des transports en commun peut permettre de réduire l´usage des
véhicules individuels et donc la quantité des polluants primaires émis.


Il est impératif que la municipalité soit représentée au conseil d´administration de
l´association AIRFOBEP chargée de mesurer la qualité de l´air autour de l´Étang de Berre.
Nous nous engageons à intervenir activement au sein de cette instance. Nous informerons
la population, particulièrement la crèche, l´école communale et les associations sportives,
des épisodes de pollution, des risques encourus et de la conduite à tenir. Nous demanderons
une nouvelle campagne de mesure de la pollution sur Ventabren et éventuellement l´installation
d´un capteur permanent si cela se justifiait.


Les pollutions sonores

Elles proviennent principalement de l´autoroute et du CD10, mais aussi du TGV. Le
développement des transports en commun peut permettre de diminuer la circulation sur le
CD 10 et donc les nuisances sonores induites. Mais la première chose à faire est d´obtenir
tout au long de la traversée de la commune la limitation de vitesse à 50 et l´interdiction des
poids lourds en transit qui peuvent parfaitement passer par l´autoroute.


Pour le bruit de l´autoroute la seule méthode efficace est la construction d´un mur anti-bruit
le long des quartiers les plus exposés, pour commencer.


Il faut rappeler que le trafic et donc le bruit et la pollution ont connu une brutale expansion
au moment du passage à trois voies qui s´est fait sans nouvelle enquête d´utilité publique,
sans que notre commune soit consultée.

Les nuisance sonores provoquées par le TGV relèvent aussi de la construction de murs
anti-bruit, un surcoût que la SNCF a toujours rechigné à budgéter.


Enfin, nous devons rester vigilants sur le trafic aérien. Toute nouvelle extension se traduirait
par un surcroît de pollution et des nuisances sonores. En particulier, nous rejoindrons les
opposants à la mise en place d´un aéroport de fret 24h sur 24h sur le site de Marignane ;
mesure écologiquement nuisible et économiquement injustifiée.



Notre commune n´est pas une poubelle !

Les décharges sauvages sont une des plaies des Bouches-du-Rhône. Les rives de l'Arc
à la frontière entre Aix et Ventabren ont été défigurées et souillées sans que les services
préfectoraux aient fait preuve de diligence pour arrêter le massacre et encore moins pour
le réparer. La plus grande vigilance s´impose à la municipalité et à ses services pour lutter
contre cette pratique délictueuse.


Nous ne pouvons pas non plus accepter que la municipalité d´Aix fasse épandre les
boues de sa station d´épuration sur le territoire des communes voisines dont la notre.
Cette pratique est des plus contestables. Outre la puanteur dont on régale le voisinage,
ces boues sont biologiquement suspectes à cause de l´hôpital dont elle proviennent en
partie et de la faible efficacité de la station d´épuration aixoise. Avant toute chose, il faudrait
une expertise indépendante et une consultation de la municipalité d´accueil !

Enfin, il faut savoir que les procédures d´épandage sont rarement respectés. On comprend
mieux alors la nécessité de remettre ce dossier à plat, d´informer et de consulter l´ensemble
de la population sur une pratique qui n´est pas anodine.



Voilà un vaste programme pour une municipalité qui prendrait au sérieux les questions
d´environnement. Une chose, les prospectus électoraux où il est devenu obligatoire de se
déclarer écologiste depuis le fameux pacte de Nicolas Hulot, autre chose, la politique
concrète qui pour être efficace se doit de bousculer la routine et d´affronter des intérêts
bien établis.


Ce n´est qu´en informant la population et en mobilisant les énergies pour faire prévaloir l´intérêt
collectif sur les intérêts particuliers que l´on peut obtenir des résultats.


C´est pourquoi nous pensons que notre liste, une liste de gauche, est la mieux placée à
Ventabren pour sortir ces questions du placard, où les candidats actuels de la droite les ont
si longtemps tenues enfermées.

Gudrun Koch & Jean-Louis Marchetti

Le 18 février 2008

 
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